Domaine de fréquences : 144 à 1000 MHz
Contact scientifique : L. Klein
Contact technique : G. Auxepaules
Deux types de perturbations sont particulièrement importants pour la météorologie de l’espace :
Si elles atteignent la Terre, ces particules augmentent l’état d’ionisation de l’ionosphère et perturbent les communications par ondes hertziennes, en particulier dans les régions polaires où les particules pénètrent le plus facilement.
Pour plus d’informations sur l’impact sur la Terre des particules de haute énergie : http://www.nmdb.eu/public_outreach/fr/03/ et sur la technologie et la santé : http://www.nmdb.eu/public_outreach/fr/05/.
– la prévision à court terme qui, à partir de l’observation d’une perturbation au Soleil prévoit des effets sur la Terre ou l’absence de tels effets ;
– la prévision à long terme qui, à partir de l’observation du Soleil, identifie des indicateurs de la probabilité qu’un phénomène solaire va intervenir ou non.
C’est certes plus simple que la prévision à long terme, mais toujours une activité qui mêle recherche et applications.
Les ondes électromagnétiques sont les messagers les plus rapides des événements solaires.
Elles mettent environ 8 minutes pour atteindre la Terre.
Les ondes radioélectriques ont l’intérêt particulier d’être émises dans la couronne, où les perturbations prennent leur origine, et d’être révélatrices de celles qui peuvent affecter la Terre : ondes de choc, particules de haute énergie, éjections de masse et de structures magnétiques.
La durée du préavis que donne l’observation radio dépend de la rapidité de la perturbation :
– si elle indique l’accélération de protons et ions lourds à de hautes énergies, la durée de préavis est le temps de parcours de ces particules dans l’espace interplanétaire. Ce temps se situe, pour les particules qui sont suffisamment nombreuses pour pouvoir causer des dommages, entre une dizaine de minutes et quelques heures.
– si la perturbation est une éjection de masse ou une onde de choc, la vitesse est moindre, et la durée du parcours interplanétaire plus longue que pour les particules de haute énergie. Une éjection de masse rapide (1000-2000 km/s) met entre 0,9 et 1,8 jours pour parvenir à la Terre.
La spectrographie permet d’identifier le type du sursaut: une émission de courte durée (quelques secondes) qui se déplace des hautes vers les basses fréquences au cours du temps.
L’imagerie localise les sources et permet de tracer la propagation des électrons vers la haute couronne.
Les sursauts de type III sont très fréquents et n’indiquent dans la large majorité des cas pas d’événement menaçant. L’absence d’un sursaut de type III lors d’une éruption forte en rayons X peut en revanche indiquer que malgré l’éruption importante des particules de haute énergie ne menacent pas la Terre, parce qu’elles ne s’échappent pas du Soleil.
Ces perturbations accélèrent des électrons qui émettent des ondes radio caractéristiques : alors que la perturbation progresse de la basse vers la haute couronne, les ondes sont émises à des fréquences décroissantes, donnant la trace caractéristique d’une émission qui dérive des hautes vers les basses fréquences – tout comme les sursauts de type III, mais avec une vitesse de dérive inférieure, parce que l’onde de choc est plus lente que les faisceaux d’électrons.