Inauguration le vendredi 20 Mai 2011 à Nançay de la station française du réseau européen de radioastronomie LOFAR, plus grand radiotélescope du monde. La France partenaire de ce réseau européen d’antennes inédit (2011/05)
20 avril 2011
LOFAR (LOw Frequency ARray), est aujourd’hui le plus grand radiotélescope du monde. La partie Française sera officiellement inaugurée à Nançay le vendredi 20 mai 2011, lors d’une cérémonie sous le haut patronage de Valérie Pécresse, seront présent les astronomes et ingénieurs représentant les pays partenaires du projet, dont les Pays-Bas. C’est le consortium FLOW, qui coordonne la participation française à LOFAR au nom du CNRS-INSU, de l’Observatoire de Paris et de l’Université d’Orléans - Observatoire des Sciences de l’Univers en région Centre (OSUC).
LOFAR est un très grand interféromètre basses fréquences (de 30 à 240 MHz), formé d’une cinquantaine de réseaux phasés (groupes d’antennes). Une quarantaine de ces réseaux, totalisant environ 35 000 antennes élémentaires, se trouvent aux Pays-Bas et une dizaine d’autres, environ 16 000 antennes, dans les pays environnants. En France, l’un de ces réseaux (1 600 antennes et leurs 96 récepteurs associés) vient d’être installé à la station de radioastronomie de Nançay (unité de l’Observatoire de Paris, du CNRS et de l’Université d’Orléans) en région Centre.
LOFAR combine électroniquement les signaux de ses antennes réparties sur des milliers de kilomètres à travers l’Europe pour former des images du ciel radio basses fréquences, beaucoup plus sensibles et précises que ce qui existe, dans un grand champ de vue instantané. Par l’utilisation de réseaux phasés déployés à grande échelle et connectés par fibre optique, de techniques numériques de réception du signal et d’un super-ordinateur pour son analyse, LOFAR ouvre la voie vers une nouvelle génération de grands radiotélescopes permettant d’observer plusieurs objets célestes en même temps dans différentes directions. C’est l’un des précurseurs du futur radiotélescope géant SKA (Square Kilometer Array), un projet international programmé pour les années 2020.
Le radiotélescope LOFAR servira une vaste communauté internationale d’astronomes pour l’étude détaillée de l’Univers aux fréquences les plus basses accessibles depuis le sol. LOFAR permettra en effet d’aborder des sujets aussi divers que la formation des premières étoiles et des premiers trous noirs de l’Univers, les galaxies, les amas et grandes structures, le champ magnétique galactique, la cartographie profonde du ciel radio, la détection des rayons cosmiques et des milliers de sources transitoires ou sporadiques (pulsars, explosions d’étoiles, trous noirs, planètes ... et peut-être exoplanètes), ou l’étude du Soleil.
LOFAR a été développé par l’institut ASTRON aux Pays-Bas. Le consortium FLOW, soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche, étudie actuellement avec les ingénieurs de la station de radioastronomie de Nançay un projet de développement d’une extension majeure du réseau d’antennes LOFAR de Nançay (projet superstation).
Dernière modification le 11 avril 2014
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